Compte rendu de l’assemblée générale de l’UL CGT Historique de Douai

Publié le par FSC

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L'assemblée générale qui a eu lieu ce vendredi 12 mars 2010, a vu la participation de 72 camarades représentant ………..sections syndicales et syndicats.

Le secrétaire général Nalewajek Philippe a présenté un rapport introductif sur la situation sociale dans le pays, en Europe au niveau international.

Il rappelle que les profits qui se chiffrent en milliards d'Euros continuent à alimenter les banques mondiales qui accélèrent l'écroulement économique et industriel dans le monde.

Cette situation d'écrasement du monde du travail pour répondre aux exigences du capitalisme mondial fait réagir en masse la classe ouvrière internationale.

Si nous regardons les travailleurs espagnols, italiens, portugais, ils nous montrent que l'affrontement de classe s'aiguise face au patronat européen et les gouvernements qui composent cet Europe du capital. Les manifestations et grèves qui rassemblent des milliers de salariés provenant du Public comme du privé mettent sérieusement en difficulté le capitalisme.


douai2.jpgLa lutte pugnace des travailleurs grecs montre la volonté de maintenir l'ensemble des acquis comme le 13 et 14é mois. En France, beaucoup de salariés n'ont pas le 13 mois et encore moins le 14 mois.

Cette situation d'attaque globale contre la classe ouvrière est orchestrée par l'Europe de Bruxelles qui vise l'accélération des délocalisations industrielles, licenciements et chômage de masse, intensification et pénibilité du travail, casse des services publics désossés et privatisés, remise en cause de la protection sociale et du salaire socialisé (sécu, retraites)…

Pour ce qui est du mouvement social en France. Les luttes et grèves s’intensifient dans l’ensemble des entreprises. Qu’elles soient publiques que privées, dans les services publics. Cela est tellement vrai que Sarkozy demande une pause sur les réformes.

Les enseignants, les pompiers, les salariés du secteur hospitalier, les avocats, la métallurgie, la chimie, le commerce, les retraités, etc………… Bref, toutes ces luttes ont un point commun : répondre aux besoins légitimes des salariés en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, de retraite face aux attaques constantes et répétées avec force par le capitalisme européen.

Notons au passage que la confédération européenne des syndicats (CES) dont la direction confédérale de la CGT y tient une bonne place en tenant la vice présidence par Joël Decaillon ne dit aucun mot, ni déclaration, ni soutien aux luttes qui se déroulent en Europe, encore moins en France.

Même, si nous ne sommes pas au niveau de ce qui se déroule dans d'autres pays européen comme la Grèce, la classe ouvrière française veut en découdre avec le patronat et gouvernement Sarkozy par des luttes et grèves de plus en plus puissantes dans l'ensemble du pays, dans notre région.

Nous passons de la lutte défensive (délocalisation, licenciements) à la lutte offensive (augmentation des salaires, maintien et développement des emplois, Libertés syndicales, conditions de travail).

Dans le Douaisis, les travailleurs de la CAT qui affrètent par camions et voies ferrés les véhicules fabriqués à Renault Douai pour les succursales Renault. Après 4 jours d’occupation avec la CGT, ils ont arraché une prime de 850€.

Même cause, même effet dans l’entreprise Faurecia qui fournit des tableaux de bord scénic pour Renault Douai où les travailleurs ont occupé 24H l’entreprise en décrochant une augmentation de salaire de 60€ net par mois ainsi qu’une prime de 100€ versée en juin.

Suite à l'annonce de Pelata d’octroyer aux cadres dirigeants une prime qui se situe entre 10.000€ et 30.000€ au détriment de celles et ceux qui créent les richesses de l’entreprise, les travailleurs de Renault Douai et dans l'ensemble du groupe sont en lutte en grève pour le versement immédiat d'une prime de 1000€.

Cette provocation s’est transformée en colère puis en grèves et manifestations dans l’usine qui dure maintenant depuis 15 jours avec en tête du mouvement, le syndicat CGT Renault Douai, un peu plus timide concernant les autres syndicats.

Ceci dit, les luttes et grèves dans l’unité des travailleurs dans les entreprises publiques et privées fait reculer le patronat et gouvernement de ses objectifs de casse sociale et industrielle et économique, en répondant en partie aux revendications exprimées par les salariés sur le manque à gagner sur les salaires.

C’est la démonstration que les grèves sont un point déterminant pour faire aboutir les revendications des travailleurs dans les négociations.

Malheureusement au plan national, c’est le contraire que nous vivons par les directions fédérales et confédérales de la CGT qui négocient en permanence à froid, repoussant le développement des luttes, comme nous avons pu le vérifier avec les raffineries de total et le maintien du site de Dunkerque.

Soyons clairs, le plus important pour Total était d’abord de parvenir à fermer la raffinerie de Dunkerque. Le reste des promesses n’engage que ceux qui les croient. Pourtant, qualifiant ces engagements « d’avancées significatives », les directions syndicales appellent à la reprise du travail dans les assemblées générales parfois houleuses et abandonnent en rase campagne les salariés de Dunkerque en les laissant seuls pour continuer la grève, s’ils le veulent…Le gouvernement respire, le ministre Estrosi se félicite publiquement de l’attitude « très positive » de la CGT, ainsi que Ph Lefèvre porte parole de l'UMP.

La menace de la paralysie complète du groupe Total s’éloigne. Elle est remplacée par des tables rondes sur l’avenir de la filière associant patrons et syndicats dans le cadre bien rôdé du dialogue social et de la concertation.

Devant une telle situation de renoncement de la lutte par les dirigeants de la confédération de la CGT, il n'est pas étonnant que les murs de l'UD CGT du nord ont été tagués de graffiti " traitant la CGT de casseurs de grève (Photo ci dessous).


douai3.jpgPour l'union locale CGT Historique de Douai, cela est déplorable de salir notre CGT, celle qui se bat aux côtés des travailleurs qui souffrent de la politique du grand capital. Mais il ne faut pas confondre une CGT de classe et des dirigeants qui utilisent le sigle CGT pour le soudoyer avec l'adversaire de classe. C'est ceux- là qui méritent d’être taguer !

D'ailleurs, les comportements de responsables CGT de l'UL bis de Douai qui invitent les patrons du Douaisis à rejeter dans les négociations les dirigeants CGT de l'union locale CGT Historique de Douai est significative de cette collaboration de classe.

Ces mêmes responsables demandent aux rédacteurs en chef de la presse écrite du Douaisis de ne plus se rendre aux conférences de Presse de la CGT Historique de Douai, que la Voix du Nord pratique la rétention d’informations sur le syndicat CGT Renault Douai.

Ceci étant dit, les travailleurs des raffineries de total ont eu entre leurs mains une arme redoutable, le blocage de toute l’activité économique car le 19 février, les assemblées générales votaient la grève illimitée, débordant le dispositif syndical. Le gouvernement est alors aux abois. Il redoute par-dessus tout que cette grève illimitée ne fasse tache d’huile.

Il faut que tout cela s’arrête. Il ne peut demander à Total de céder. L’exemple serait trop contagieux. Il presse donc les dirigeants de Total de différer et de maquiller au mieux leurs décisions pour les rendre plus acceptables.

Le 23 février, Total déclare : Qu’il maintient la fermeture de la raffinerie des Flandres. Qu’il continuera « une activité » à Dunkerque et assurera le reclassement des salariés. Qu'il s'engage à ne pas fermer ni céder ses autres raffineries françaises au cours des cinq prochaines années.
Ce qui vient de se passer chez Total est exemplaire. Le danger était là : la grève illimitée de Total pouvait être l’amorce d’une grève générale de tous les travailleurs contre la politique du gouvernement et du patronat.

Ce qui s’est passé démontre, au grand jour, que Sarkozy, son gouvernement et les patrons ne peuvent avancer que grâce au refus des appareils syndicaux d’ouvrir une perspective de combat pour toute la classe ouvrière et la jeunesse. Si, nous laissons faire, c’est la même stratégie qui se déroulera pour les retraites.

Quelques manifestations régionales saucissonnées qui affaiblissent la participation des salariés dans les luttes et manifestations, par la suite on négocie à froid les besoins du capital européen pour faire éclater notre système de retraite en France, par la mise en place de la maison commune des retraites.

N’oublions pas que la question des retraites a donné lieu à un débat très vif lors du 49 congrès de la CGT pour exiger le retour aux 37,5 d’annuités ainsi que la retraite dès 55 ans et 50 ans pour les travaux pénibles.

Cette maison commune des retraites défendu bec et ongles par Le Duigou (grand conseiller politique à B Thibault) a pour stratégie de mettre l’ensemble des salariés Public et privé sur le même socle de recul social.

C'est-à-dire que le calcul de la retraite pour les salariés du Public se fait actuellement sur les six derniers mois avant le départ en retraite, demain selon les besoins du gouvernement, elle se calculera sur les 25 dernières années comme dans le Privé. Ce qui permettra au gouvernement si le rapport de force n’est pas à la hauteur, de remettre une couche de recul social pour le privé et placer la retraite à 65 ans.

Sur ce sujet, on aura pu lire dans la presse que la réforme des retraites est promise en 2010. Pour Sarkozy, il veut en faire l’une des principales réponses au problème d’endettement de la France. Pour Kessler, Grosse pointure du MEDEF, il déclare que la liste des réformes, C’est tout simplement rayer de la carte sociale tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952 et qu’il s’agit de sortir de 1945. Aujourd’hui, Chérèque déclare: « Le système créé en 1945 n’est plus adapté ».

On le voit bien que la question des retraites doit prendre toute sa place dans les initiatives à venir car la classe ouvrière n’a pas d’autre choix que de défendre chacune des conquêtes chèrement arrachées par la lutte de classe, en particulier en 1945.

Sur la situation de notre UL CGT historique, Ph Nalewajek rappelle que notre camarade Jacques Leclercq nous a quittés il y a 1 an, plus précisément le 15 mars 2009. Que notre congrès de l’UL CGT de Douai, c’est tenu en octobre 2008 et malgré tous les coups tordus que nous avons essuyés, provenant de certaines fédérations, de la confédération et évidemment de l’UD du Nord, nous sommes toujours debout, que notre UL CGT historique de Douai est bien vivante.

Ce qui fait dire à certaines personnalités politiques et syndicales du Douaisis, de leurs étonnements de nous voir toujours aussi actifs sur l’activité syndicale et les initiatives de luttes dans l’ensemble des entreprises.

Par contre la politique d’étouffement financier mise en place par la direction confédérale pour paralyser notre union locale est des plus crapuleuses.

En effet, nos sections syndicales, les syndicats qui composent l’UL locale CGT historique payent régulièrement leurs cotisations à Cogétise. Celle-ci ne reverse pas à l’UL locale CGT historique les subventions qui lui reviennent pour pouvoir continuer ses activités syndicales (dossiers juridiques, propagande, école syndicale, déplacement pour les manifs ect…). Les cotisations des sections syndicales et syndicats de l’UL CGT historique sont reversées à l’union locale CGT bis par le biais de subventions.

Donc, on détourne l’argent des syndiqués pour augmenter les moyens financiers de l’UL bis qui servent uniquement à combattre le syndicalisme de classe représenté par les militants de l’UL CGT historique, ils ont même trouver des convergences sur ce sujet avec le patronat Douaisiens.

Dans ces conditions, après avoir mûrement réfléchis et ayant des éléments concrets, l’assemblée générale a décidé d’engager une procédure juridique sur ce sujet.


douai4.jpgL’assemblée générale a aussi décidée de faire du 23 mars 2010 une journée de grèves dans l’ensemble des entreprises pour gagner la construction de la grève générale en s’appuyant sur un tract de masse. Les camarades sont invités à participer à la manifestation de Lille sachant que le transport en bus ne pourra pas se faire par manque de moyens financiers.

Suite à la démission de quelques camardes du bureau de l’UL, des remplacements ont eu lieu et votés à l’unanimité (photo ci contre.).

Nous invitons l’ensemble des camarades à se rassembler, ce jeudi 18 mars 2010 à 13H30, devant le tribunal de Douai afin de soutenir nos camarades du syndicat CGT Renault Douai, le seul et l’authentique. Ils sont traînés devant la justice afin de déterminer, quel syndicat CGT pourra se présenter aux prochaines élections de Renault Douai, alors qu’un congrès démocratique a eu lieu. Un dénommé, Felouki (avide de place et par ambitions personnelles) avec l’aide bien sur de la confédération CGT (tiens, tiens, nous avons déjà vu sa quelque part) de la fédération de la métallurgie de l’UD du Nord et de l’UL BIS de Douai, vont tenter une nouvelle fois de démolir un syndicat de classe (et pas des moindre) Alors que les militants et syndiqués ont déjà fait leur choix, peu importe à la direction confédérale la perte d’un grand syndicat, du moment qu’il soit à sa botte et à celle du patronat.

L’assemblée générale s’est terminée pour un rassemblement le lundi 22 mars 2010 au cimetière de Lambres les Douai à 15H. Un hommage sera rendu à notre camarde Jacques Leclercq par le secrétaire général Ph Nalewajek. Tous les camarades sont invités à participer à cet hommage.

 

 

Publié dans Luttes - actualités

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