Communiqué de la Fédération des Cheminots CGT : REPONDRE A LA PROVOCATION PAR LA MOBILISATION

Publié le par FSC

La direction de la SNCF avait vendu au Gouvernement et à l’opinion publique une grève qui devait durer deux jours. Nous en sommes au 6ème jour de grève et la mobilisation se maintient .

Cette situation n’est pas sans conséquences pour les usagers à qui la SNCF rabâche depuis des jours un retour du trafic à la normal.

Ce matin, lundi 12 avril 2010, nous relevons en global au plan national, à 11H, 44% d’agents de conduite (ADC) en grève et 40% de contrôleurs (ASCT) avec, par exemple, 51,4% d’ADC et 68,5% d’ASCT en grève à Dijon ; 90% des cheminots du Fret, 74% d’ASCT et 64% chez les ADC en grève à Montpellier ; 58% d’ADC et 71% d’ASCT en grève à Rouen ; 30% d’ADC et 49% d’ASCT en grève à Paris Sud Est ; 56,6% d’ADC et 77% d’ASCT en grève à Lyon ; 23% d’ADC en grève à Rennes ; 82% d’ADC et 75% d’ASCT en grève à Toulouse ; UE Fret Miramas-Fos, 65% ; …

Face à cette mobilisation, plutôt que d’ouvrir de véritables négociations et de vouloir répondre aux revendications, la direction SNCF a préféré a préféré tenter, tout ce week-end, d’intimider individuellement les cheminots pour leur faire reprendre le travail. Cette stratégie a sonné le glas d’un dirigeant de Miramas qui s’est vu relever de ses fonctions parce qu’il avait maintenu le dialogue avec les grévistes.

La direction a adressé ce matin à l’ensemble des fédérations syndicales représentatives à la SNCF, y compris à celles qui ne sont pas dans l’action, une lettre proposant une table ronde le 21 avril prochain dont le contenu relève plus de l’agenda social de l’entreprise que des réponses aux exigences exprimées par les cheminots.

Cette lettre de la DRH de la SNCF proposée aux organisations syndicales entend conduire les discussions vers l’accompagnement de la casse du service public et du statut des cheminots, en voulant placer le débat sur l’acceptation de l’ouverture à la concurrence du Service Voyageurs, la dédicace intégrale roulements et la mobilité contrainte vers les filiales. Face à la mobilisation, elle se sent contrainte d’annoncer une table ronde, tout en fixant la date au 21 avril 2010, avec un contenu et des conditions qui relèvent de la provocation.

Les propositions faites par la Fédération CGT et les revendications exprimées par les cheminots ne retrouvent pas dans ce courrier, notamment pour ce qui concerne le Fret, les réorganisations de la production, l’emploi, les salaires, les métiers et les méthodes managériales.

Voilà comment se traduit le dialogue social, quand une direction s’arc-boute et s’englue dans un positionnement dogmatique qui consiste à refuser toutes négociations pendant l’action de grève. Par cette attitude, la direction tente de refuser aux cheminots le droit de contester par la grève ses choix économiques et sociaux.

La Fédération CGT des Cheminots réaffirme sa disponibilité pour ouvrir de réelles négociations à partir des contenus qui motivent l’action de grève.

La Fédération CGT des Cheminots appelle ses militants et syndicats à poursuivre et amplifier partout les débats avec les cheminots sur les enjeux transverses de la grève afin de créer les conditions de leur intervention pour contraindre la direction de la SNCF à sortir de cette posture qui exacerbe le mécontentement des cheminots et pénalise les usagers .

Montreuil, le 12 Avril 2010 – 19H30

Publié dans Luttes - actualités

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