S'en prendre massivement au profit ... dès janvier 2021

Publié le par FSC

 

La CGT de la chimie lance un appel en vue d'une mobilisation générale dès le mois de janvier prochain :

 

 

un appel et un objectif à la fois ambitieux et courageux contre la politique de casse du pouvoir macronien et du patronat dans une perspective d'un véritable changement de société.

 

APPEL qui par ailleurs sucite des réactions et peut être l'amorce d'u  débat de fonds dans le mouvement syndical ... et au-delà.

Exemple, la réaction de notre camarade Stéphane Martin de la CGT des territoriaux du Vaucluse :

 

je prends connaissance du tract de la FNIC CGT ce soir.

L'appel et la démarche proposés sont fort ambitieux, à un moment où Macron et ses employeurs ne cessent de prendre des mesures politiques qui détruisent notre santé, notre vie sociale et culturelle, nos libertés individuelles et collectives, l'activité économique des PME, artisans, professions libérales... c'est à dire opèrent un grande reconfiguration de l'emploi marchand capitaliste par la destruction d'une grande partie de ces emplois, et leur remplacement d'une partie dans des pays à bas coûts, avec l'appui généreux d'argent magique... d'argent public... celui issu de la valeur créé par notre force de travail. Et tout ça sans fondement scientifique et sanitaire sérieux, à coup de propagande, manipulations, mensonges visant à terroriser la population, la soumettre, y compris par le renforcement des pouvoirs de police et de justice de l'appareil d’État, contre les citoyens et travailleurs. 

Cette politique de destruction massive des forces productives a pour effet de mettre l’État en position de force pour proposer -imposer - l'étatisation de nos revenus par l'instauration d'un revenu universel minimum; lequel permettrait aux capitalistes d'être libéré d'une partie des contradictions du système. Pas facile donc dans ces conditions d'appeler à la grève pour exiger que les politiques publiques priorisent le maintien de l'emploi... l'emploi marchand capitaliste de surcroit. Cet objectif n'aurait-il d'ailleurs pas un contenu potentiellement contre révolutionnaire, en ce qu'il pourrait être compris comme une promotion au maintien du rapport d'exploitation salarial, c'est à dire, la poursuite de la domination du capital sur le travail, les travailleurs et leurs conditions de vie globales ? Pareil pour les 32 heures : le partage des heures de travail rendues disponibles dans des emplois emplois gérés par les capitalistes ne pourrait-il finalement pas être autre chose que le reflet d'un renoncement à reprendre l'argent volé par le capital ? Reprendre tout plutôt que de se partager les miettes du travail laissé par l’industrialisation robotisée de modes de production mondialisés et ultra financiarisés.

Il me semble que la priorité n'est pas l'emploi, mais la reprise en main par les travailleurs des conditions sociales de production dans lesquelles ils déploient leur activité de travail, créent la valeur, et peuvent en vivre dignement et globalement sans se faire voler le fruit de leur travail par l’État et les employeurs de MACRON. Et cela passe par la reprise en main du capital, du grand capital, des grands moyens de production, celui des employeurs de MACRON, dont la politique fait exploser leurs profits tandis que la grande masse du peuple s'appauvrit à vitesse grand V. 

Cette priorité est à double enjeu, social, mais aussi surtout politique. Plus la fascisation avance, moins j'arrive à imaginer que le rapport de force puisse se gagner dans le périmètre exclusif du champ social. Notamment du fait de l'atonie des syndicats, englués dans le mensonge d’État mondialisé selon lequel les citoyens et travailleurs sont en grand péril sanitaire et nécessitent avant tout d'en être protégés, fût-ce au prix de tout le reste.  Je ne vois pas comment des avancées sérieuses pourraient avoir lieu sans le renversement de MACRON et du régime autoritaire qu'il a mis en place, par une alliance et une jonction inédite de forces productives des différents secteur de l'économie, salariée et non salarié.

Sans doute se trouve là atteinte la limite de ma culture syndicale et politique.

Mais toutes ces interrogations, comme celles de Gilbert, ne méritent pas selon moi de ne pas diffuser tract. Il a de toute façon a mimina l'intérêt d'ouvrir le débat et la réflexion.

Cordialement.

Stéphane

 

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