Voilà ce qui divise : à l'inverse réouverture et nationalisation de LUXFER !

Publié le par FSC

Dans son allocution de Mulhouse hier au soir Macron en a appelé à l'unité face à la pandémie fustigeant " les facteurs de divisions, les doutes, toutes celles et ceux qui voudraient fracturer notre pays " .

Mais ce qu'il oublie ou fait mine d'oublier c'est que c'est la politique qu'il mène depuis son élection, ses contre-réformes, la casse de l'hôpital qui a fracturé profondément le pays et miné la parole du pouvoir.

Comment s'étonner de ces fractures et à présent célébrer l'hôpital public, les fonctionnaires quand on a nourri depuis des lustres les campagnes contre les privilégiés désigné à la vindicte publique les " trous" creusés par la dépense publique, favorisé et célébré l'initiative privée, accepté la loi du marché comme arbitre décisif de toute production, accepté les fermetures d'entreprise  « considérant que le motif économique est établi ».

Comme très récemment ça a été le cas de l'entreprise LUXFER du Puy de Dôme où la ministre du travail a autorisé le licenciement de 10 militants syndicaux qui luttaient contre la fermeture de leur entreprise.

Alors que cette entreprise est pratiquement la

seule entreprise à fabriquer des bonbonnes à

gaz pour les pompiers et les hôpitaux !

Et cette décision ne date pas d'années et d'années mais du 6 février dernier !

Voici d'ailleurs notre article du 12 février dernier :

 

 

Les Luxfer demandaient un geste de l’État pour la sauvegarde de leur usine. À la place, ils reçoivent un coup de poing : le ministère du travail a autorisé lundi 10 février le licenciement des 10 délégués syndicaux de l’usine.

Ils n’étaient plus que 10 sur les 136 salariés que comptait cette usine de pointe dans la fabrication de bonbonnes à gaz pour les pompiers et les hôpitaux. En août 2019, l’Inspection du Travail avait interdit le licenciement des 10 salariés « protégés » par leurs mandats syndicaux. Mais dans un courrier daté du 6 février et reçu hier par les salariés, le Ministère du Travail a décidé d’annulé la décision de l’Inspection du Travail et d’autoriser le licenciement des 10 syndicalistes, « considérant que le motif économique est établi ». Pour rappel, l’entreprise Luxfer était en situation de monopole, avec un chiffre d’affaire record de 30 millions d’euros et un carnet de commandes plein.

L’État a finalement choisi son camp : aider les patrons-casseurs plutôt que les travailleurs. Voici la lettre d’une froideur toute administrative du Ministère du Travail autorisant le licenciement des représentants syndicaux .

L'unité, le rassemblement sont nécessaires dans le combat contre le virus.

Cette exigence n'efface pas les antagonismes comme on le voit avec les mesures prises par le pouvoir avec la loi sur l'état d'urgence sanitaire qui s'en prend aux travailleurs, à leurs droits et au code du travail.

C'est aussi cela qui divise et qui doit nous préparer aux luttes qui s'annoncent en sortie d'épidémie pour la bonne raison qu'au-delà des annonces sur l'investissement massif annoncé par Macron pour 'hôpital public qu'il ne peut éviter il n'a pas l'intention de changer fondamentalement de politique.

Dans l'immédiat exigeons la réouverture de LUXFER, la réintégration des militants

 

 

 

L’usine de Luxfer Gerzat est l’unique producteur européen de bouteilles d’oxygène médical. Pourtant il y a un an, la direction de Luxfer a décidé de fermer définitivement l’usine et de licencier tous les effectifs malgré des bénéfices en augmentation de 55%. La raison ? User de sa position de monopole et créer des retards d’approvisionnement pour forcer les clients à prendre des produits de plus basse qualité et d’augmenter ses prix de 12%. Sauf qu’aujourd’hui, le monde fait face à une épidémie de Covid-19 et il n’y a pas de vaccin. La seule possibilité pour les malades sévères est de survivre aux symptômes soit avec des respirateurs, soit via inhalation d’oxygène. 

A cette heure personne n’est capable d’identifier si le stock actuel de bouteille d’oxygène est suffisant pour faire face à cette pandémie mondiale et la seule usine d’Europe reste pourtant à l’arrêt.

La direction du groupe Luxfer a tenté par 3 fois de détruire l’outil industriel pour empêcher tout redémarrage et ce sont les ex-salariés qui ont empêchés cette destruction.

C’est pourquoi les ex-salariés de Luxfer demandent la nationalisation définitive de cette usine pour un redémarrage immédiat.

Autres articles sur LUXFER :

https://mail.google.com/mail/u/0/?tab=rm&ogbl#inbox/FMfcgxwHMZHmTsNTjWdCKzVZKcLzkVbV

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/01/luxfer-puy-de-dome-pour-la-sauvegarde-de-l-emploi-requisition-de-l-entreprise-par-les-travailleurs.html

http://www.frontsyndical-classe.org/2020/01/des-nouvelles-de-luxfer-puy-de-dome.html

POUR SIGNER :

REOUVERTURE NATIONALISATION de LUXFER

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