PERPIGNAN, CHIBANIS / CGT ENSEMBLE le 5 décembre !

Publié le par FSC

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 Suite à la conférence de presse de jeudi dernier, à l'initiative du Collectif SOS-Chibanis qui rassemble diverses orgas mais essentiellement animé par l'ASTI 66 et qui, tout récemment, a été rejoint - et activement - par l'USR 66 (retraitéEs CGT). Lors de la manif du 5 décembre, les Chibanis défileront derrière leur propre banderole au sein du cortège de l'USR-CGT 66

 

Issus le plus souvent des pays du Maghreb, ils ont participé par leur travail à l’essor du pays au temps des Trente glorieuses. Aujourd’hui ces travailleurs âgés ont beaucoup de difficultés à toucher une retraite décente.
On les appelle les « Chibanis », un mot arabe qui veut dire « anciens ». L’industrie, le bâtiment, les travaux publics sont allés les chercher il y a près de 60 ans dans leurs villages du Maghreb ou en Turquie en leur faisant miroiter un travail et des salaires mirobolants. Ces travailleurs sont venus en France et ont œuvré pour reconstruire un pays qui sortait lentement de la guerre. « 

Aujourd’hui, explique Gabriel Llesta porte-parole de l’association SOS Chibanis, ces anciens ouvriers perçoivent des retraites dérisoires, et ne peuvent survivre que grâce aux aides sociales. Mais ces aides sont soumises à des conditions très strictes et complexes, ce qui fait que beaucoup en sont privés. Notre association, en pointe au niveau national sur cette problématique, se bat depuis près de 10 ans pour faire reconnaître leurs droits et les aider dans leurs démarches. »

Une première victoire avait été atteinte en 2010 avec des avancées du gouvernement de l’époque.

« Ces anciens travailleurs doivent constamment justifier d’une présence sur le territoire »


« De nouveau l’administration complique leurs vies, détaille un retraité CGT, syndicat qui soutient SOS Chibanis. Les contrôles se multiplient et ces anciens travailleurs doivent constamment justifier d’une présence sur le territoire français qui varie entre 6 et 9 mois pour percevoir les diverses allocations, aides sociales et prestations complémentaires. Nous demandons un assouplissement de ces conditions et une harmonisation des obligations de présence sur le territoire. Et que l’on cesse de harceler ces anciens travailleurs dont la retraite varie aujourd’hui entre 50 et 300 euros par mois. Ils sont condamnés à vieillir et mourir en France loin de leurs familles. »


L’association prépare une banderole et une présence unitaire pour faire valoir les droits de ces travailleurs étrangers lors de la manifestation du 5 décembre contre la réforme des retraites.

On estime que les chibanis sont quelques centaines dans le département dont quelques femmes.

Denis Dupont

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