Le Conseil d'administration du FSC du samedi 2 novembre

Publié le par FSC

D'autres documents suivront , notamment l'appréciation générale de la situation et des luttes en préparation.

Ci-après un premier compte-rendu des travaux

_______________

Le Front Syndical de Classe a tenu son conseil d’administration le 2 novembre à Bagneux.

De nombreux invités étaient présents.

Parmi les responsables 14 départements étaient représentés, 8 principaux corps de métiers, les retraités et les sans emploi.

Le rapport aux débats a été présenté par: le secrétaire général, Jacky OMER

Cher(e)s camarades,cher(e)s ami(e)s,

Je pense que ce dernier conseil d’administration 2019 fera date tant la situation économique, politique, sociale et syndicale est complexe, mais non dénuée  d'intérêts de classe, que ce soit au niveau national ou international.

Bien évidemment nos débats et analyses ne manqueront pas de répondre aux interrogations du moment.

Afin d’enrichir cette journée, notre bureau a semblé bon d’inviter Jean-Pierre Page et Stéphane Sirot. Nous connaissons bien Jean-Pierre et Stéphane mais il est bon de rappeler quelques points:

- Tout d’abord sachez que Jean-Pierre a été SG de l’UD cgt 94, ensuite responsable du secteur international à la confédération.

Dernièrement nous avons fait passer sur notre site un de ses textes concernant : " le Syndicalisme de luttes de classe ou syndicalisme rassemblé". Le contexte de luttes actuelles nous permettra de revenir sur cette contribution.

Sa présence est d’autant plus intéressante que le décors des luttes actuelles et celles à venir, le 5 décembre, rassemblent de nombreux ingrédients similaires à ceux de 1995 contre le plan Juppé et le suivisme de Notat !

Cette lutte de l’hiver 1995 a été difficile sur le fond alors que le congrès CGT se tenait à Montreuil où la confédération allait prendre un sérieux virage en direction de la CES  et de sa rupture avec la FSM !

- concernant Stéphane Sirot, il est professeur d’Université à Lille, historien et spécialiste de l'histoire de la sociologie des grèves, du syndicalisme et des relations sociales.

Il nous avait déjà apporté son soutient lors de notre dernière conférence.

A ce titre et au vue du contexte actuel Stéphane nous fera part de ses travaux avec la parution de sa dernière brochure.

Chers camarades, 

La situation actuelle pose clairement la question du changement de société !

Plusieurs organisations ont tout fait pour effacer nos repères de classe; au moment même ou le capitalisme devenait de plus en plus prédateur tant la crise de son système est profonde.

Les peuples, les masses laborieuses souffrent de cette situation dans le monde entier.

Cette crise n’épargne personne tant le capitalisme financier est assoiffé de profits de plus en plus importants et immédiats.

Nous constatons à ce stade de la crise, en France la casse de tous nos services publics, la vente de nos entreprises les plus prestigieuses avec la disparition d’emplois dans le secteur public et privé par centaines de mille chaque année !

Cette situation tissée sur une toile de haine entraîne des conflits meurtriers importants entre les peuples où l’odeur de la poudre de canons se fait sentir aux quatre coins du monde.

Des guerres civiles sont financées par l'impérialisme.

Cette crise profonde du système capitalisme entraîne inéluctablement une destruction de notre écosystème et de ce fait une mise en DANGER de l’espèce humaine !

Les jeunes qui manifestent contre ces risques ne sont pas en retard sur cette question, faut-il encore que nous leur apportions tous les éléments qui y corroborent.   

La situation est grave!

Exaspèrés, pour un rien, les peuples bougent, que ce soit pour une goutte d’essence trop chère, pour l’augmentation d’un ticket de métro et autres revendications!…entraînant pour seule réponse violence et répression !

Ce constat pose question tant au niveau de la stratégie des luttes, que du positionnement des OS, et surtout celui de vouloir un véritable changement de société sans attendre une quelconque élection.

Au niveau du changement de société, pour ce qui est de l’UE et de son parlement pro-Merkel, le camp d'en face sent le vent tourner avec toutes les luttes actuelles ! 

A ce titre, bien qu’ayant déjà plusieurs "croix gammées" sur leur drapeau bleu de l’UE, si je puis dire, à la place d’étoiles Vaticanes, le spectre qui leur fait peur à ces pro-européens, serait bien le retour d’une société réellement socialiste qui mettrait fin aux moyens de production privés et d’échanges, éradiquant du même coup le capitalisme. 

Voilà une des raisons majeurs du vote de ce parlement européen qui n’a pas manqué d’assimiler communisme et Nazisme tout en faisant une révision de l’histoire. 

Nous nous sommes exprimés sur ce vote au FSC, mais je crois que nous nous devons d'y revenir  car cela reste un sujet trop grave sournoisement exploités par les médias.

Cela me semble d’autant plus

important qu’en tant que syndicalistes de différentes OS nous avons un devoir de mémoire sachant qu’aucun communiqué n’a été publié par les confédérations  CGT et CFTC (seules OS existantes sous l’occupation Nazis en France), qui dénonce ce vote honteux de la plus grande majorité d’élus français au parlement européen ! 

Comment penser et croire que nos camarades responsables CGT,dont certains été membres  du PC, ont été dans les camps de concentration Henri, Georges,... pour ne citer qu’eux, seraient comparables à ces criminels de guerre SS et Nazis ??

Au niveau des cheminots, comment laisser salir la mémoire de Pierre Sémard fusillé à Évreux par les Nazis allemands, après avoir été dénoncé en tant que communiste, qu’il était, par le ministre des transports de l’époque.

P. Sémard a construit la FD CGT des cheminots, il était aussi secrétaire du PC.

Faut il que le mouvement syndical oublie cette triste période suite à la crise de 1929 dans son combat d’aujourd’hui ?

Faudrait-il oublier tous ces militants qui ont tant donné tels A.Croizat père de la Sécu, M.Paul nationalisation d’EDF/GDF...….

Comment s’étonner de cette situation, quand la confédération CGT compare au RN les manifestants favorables au Frexit?

Faut il accepter aussi les meurtres de plusieurs  militants CGT et communistes fusillés à Chateaubriand après avoir été dénoncés par des bons français ! 

Le nazisme c’est cela : martyriser les syndicalistes de classe et ceux qui s’opposent à la dictature de la finance, à l’impérialisme mondialisé.  

Il est vrai qu’à l’époque certains dirigeants français déclaraient: « plutôt Hitler que le front populaire » !

Il est de fait qu’en ce moment un front populaire fait vraiment défaut à la lutte contre cette classe dominante.

La politique actuelle nous impose une autre occupation, celle imposée par le traité de Maastricht de 1992 avec cet €uro dominant de l’Allemagne et notre soumission à l’OTAN, (2 % du PIB).

Les dégâts sont visibles : 

- la maison France brûle de toute part, du drapeau tricolore en passant par la Marseillaise

 - nos entreprises de production et notre service d’Éducation  Nationale public et laïque,

- ...

Au nom de la rentabilité financière, du pacte de stabilité européen, de la concurrence libre et non faussée, depuis des décennies, de gouvernement en gouvernement, à chacun sa feuille de route, ils ont dilapidé minutieusement à leur façon un maximum de nos conquis de 1936, puis ceux du CNR, 1945 et de 68 ! 

Je souhaiterai que nous regardions d’un peu plus prés ce qui se passe à présent dans l’Education Nationale qui est en péril.

Lors de notre dernier CA une élève et responsable de lycée est venue nous présenter la réforme du BAC et la plateforme Parcoursup. Cette contre réforme qui est en application à valu des actions. Catastrophiques ces projets Blanquer. Ils entraînent un abandon de notre jeunesse et provoque des souffrances au travail importantes pour les enseignants. Je ne développe pas plus, nos différents responsables reviendront sur ce point.

ATTAQUE d’envergure :

Comment devons nous prendre à bras le corps cette attaque, souvent renouvelée, contre notre système unique des retraites, dont beaucoup nous envient ? 

Je ne rentrerai pas dans les détails, je pense même qu’il nous faut éviter ce piège de s’enfermer dans l’aspect catégoriel des choses et voir plutôt sur le fond et politiquement ce que représente la contre réforme dictée par les dirigeants de l’UE contre notre système de retraite par répartition dont Macron et Delevoy, en tant que humbles serviteurs, veulent en finir et faire de nouveau un cadeau au Patronat et à la finance.

Baisse des coûts pour les entreprises, moins de retraite, la mort au travail serait de mise. Cette contre réforme ne doit pas passer et il n’y rien à négocier ! 

Sur ce point, nous ferons le travail de propagande nécessaire d’ici le 5 décembre.

Nous allons devoir pousser très fort idéologiquement.

Pour commencer, un communiqué sera produit à l’issue de ce CA. 

Comme je le disais auparavant, la crise de ce système agonisant et pourrissant entraîne dans son sillage une paupérisation de plus en plus importante du peuple de France et dans le monde.

En grande partie les retraités sont les plus touchés.

Pendant ce temps les actionnaires se gavent. Rien que pour les 6 premiers mois de l’année ils ont perçu plus qu’en 2018 !

Conséquences, nous assistons bien évidemment à une baisse importante des salaires, des pensions de retraites, des différents remboursements de la Sécu, le chômage augmente et les indemnités sont rognées.

Aucun réinvestissement des richesses crées n'est constaté pour le bien du peuple dans les services publics et encore moins pour l’emploi et l’amélioration des conditions de travail, malgré les millions empochés par les entreprises avec le CICE et autres aides dérivées depuis Mitterand. 

Syndicalement et voire politiquement nous avons notre part de responsabilité face à cette situation.

La lutte de classe n’a plus tribune pas plus que la lutte revendicative.

Nous sommes sur un terrain stratégique délirant au niveau national qui veut que nous attendions de recevoir des coups pour tenter d’en éviter d’autres.

Nous n’assistons plus et depuis longtemps à une stratégie de luttes revendicatives pour l’amélioration de nos condition de vie, de travail et de pouvoir d’achat.

Bien que nous ne soyons pas une OS posons une plate forme revendicative sur ces points principaux qui sont la pierre angulaire de la lutte de classes.

Merci, bons débats.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article