Tupperware de Joué-lès-Tours : Suppression d'emplois ... au nom de la compétitivité !

Publié le par FSC

L'enjeu est bel et bien la bataille contre la fermeture et non la négociation sur le plan social!

La CFDT comme d'habitude avec l'appui du pouvoir pesant pour l'acceptation des choix de classe  de la direction de Tupperware!

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SOURCE : France Bleu

Tupperware ferme son usine française à Joué-lès-Tours : 235 emplois supprimés

Tupperware annonce ce jeudi la fermeture de son site français à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) avec 235 suppressions d'emploi à la clef. La direction du fabricant de boîtes alimentaires en plastique parle d'une fermeture pour mars 2018.

Cette annonce de la direction de Tupperware ce jeudi sonne comme un coup de tonnerre. Dans un communiqué, elle explique les raisons de la fermeture de son usine française de Joué-lès-Tours, entraînant la suppression de 235 emplois. La direction parle de "surcapacité industrielle de son réseau de fabrication européen liée à une amélioration de sa productivité et à un ralentissement de ses activités commerciales en Europe centrale et occidentale et notamment en France".

Tupperware veut rétablir sa compétitivité

Tupperware (qui compte 1500 salariés en France) justifie la fermeture de Joué-lès-Tours (l'usine existe depuis 1973) pour rétablir sa compétitivité : "il y a dix ans, il y avait 55 machines à l'usine de Joué-lès-Tours, aujourd'hui, il y en a 8, et elles ne tournent pas à plein régime." Le service presse de Tupperware précise aussi qu'elle estime à 40% sa surcapacité de production en 2018, d'où son souhaite de fermer le site. La production étant assurée par les 3 autres usines du groupe basées en Belgique, en Grèce et au Portugal. Du côté du personnel, le fabricant de boîtes alimentaires en plastique veut être exemplaire et proposera un reclassement à chacun des salariés. Le porte-parole de l'entreprise a indiqué que tout serait fait pour trouver une solution de retour à l'emploi pour les salariés.

Sur place, c'est le coup de massue, l'incompréhension

_On savait que l'usine était en difficulté mais on ne s'attendait pas à une fermetur_e, disent sur place les salariés. C'est le directeur-monde de Tupperware qui s'est déplacé en personne pour annoncer la nouvelle aux salariés. Le site de Joué-les-Tours ne serait plus assez rentable. Désormais direction et syndicats vont se revoir pour négocier. Une quinzaine de réunions est prévue. L'usine sera fermée à la fin du mois de février. Elle sera entièrement vidée à la fin du mois de juin 2018.

Près d'un millier d'emplois perdus en 4 ans pour Joué-les-Tours

Cette annonce intervient après la fermeture de l'usine Michelin, toujours à Joué-les-Tours. La direction avait annoncé la fermeture du site, spécialisé dans les pneus poids-lourds. L'annonce avait été faite en juin 2013. La production s'était arrêtée en décembre 2014, avec à la clef 706 suppressions de postes.

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Tupperware : l'Union Départementale CGT désavoue les représentants de l'usine de Joué-les-Tours

Alors que lundi soir les élus du personnel et la CGT du site Tupperware de Joué-les-Tours considéraient comme irrémédiable la fermeture d'ici quelques semaines de leur usine, la fédération chimie énergie de la CGT et l'union départementale CGT 37 disent s'opposer à la fermeture.

L'union départementale CGT contredit les représentants du personnel de Tupperware de Joué-les-Tours, notamment son propre représentant au sein de l'usine. Lundi soir, les représentants du personnel ont dit devant les élus et la presse que la fermeture de l'usine était une affaire réglée et irrémédiable.

 

On déplore la position des représentants CGT de l'usine - Stéphane Deplobin, secrétaire de la CGT 37

Une vision dénoncée par l'union départementale de la CGT. Elle s'oppose à la fermeture de l'usine. Elle estime que le site de Joué-lès-Tours doit être préservé car il possède "des atouts humains et technologiques" selon la CGT. Bref, un tout autre langage que le représentant CGT de l'entreprise, ce qu'assume le patron du syndicat en Indre-et-Loire Stéphane Deplobin.

 

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Et de son côté la CFDT comme simple lobby d'influence tente d'accompagner le plan de licenciement ... en rencontrant la ministre du travail !!!

Des représentants du syndicat CFDT ont rencontré le ministère du Travail pour aborder le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) de l'usine Tupperware de Joué-lès-Tours.

 

Hier vendredi, des représentants du syndicat CFDT Chimie Energie Centre Val de Loire ont indiqué s'être rendus au ministère du Travail, à Paris.

Un entretien qui a visiblement satisfait les représentants syndicaux. A l'issue de cette visite, dans un long communiqué, à lire sur leur site cecfdtcvdl.fr, il est indiqué (entre autre) :

"Suite à nos échanges, le Ministère a annoncé vouloir apporter toute son aide, dans un premier temps pour faire du Plan social un plan Plan de sauvegarde de l'emploi digne de ce nom et surtout que la reprise du site et des salariés soit un vrai projet"

"Le Ministère oeuvrera pour la mise en place d'un comité de suivi à la maille du département avec les acteurs suivants : le préfet, la Dirrecte et le chargé du redressement productif. Il a aussi indiqué que la CFDT serait conviée à participer à ce comité de suivi."

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