Pendant que les routiers luttent contre le dumping social, que le nombre de travailleurs détachés explose... la CFDT vante le socle social européen !
Un socle social ... pour DEMAIN bien sûr comme on nous le promet depuis près de 40 ans !
Histoire d'empêcher les travailleurs de se mêler directement de leurs affaires et de permettre aux organisations syndicales et politiques de soumission d'appeler les salariés ... à la patience!
Mais au final la ficelle est un peu grosse !
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SOURCES : France Bleu et Le Parisien
Les routiers ont mené mardi des opérations escargot à la frontière belge mardi matin dans le cadre d'un appel national. Ils se sont rendus en cortège vers l'ancien poste frontière de Rekkem, sur l'A22, pour protester contre leur exclusion de la directive européenne sur le travail détaché.
Journée nationale de mobilisation des routiers ce mardi. À Lille, un cortège est parti vers 6h du matin de la Bourse du Travail à Lille. Il a pris la direction de l'ancien poste frontière de Rekkem, sur l'A22. A 6h30, le cortège se trouvait sur la N227 au niveau de Wasquehal. Selon un auditeur de France Bleu Nord, les autorités interdisaient du coup l'accès à l'A22 au niveau de Wasquehal.
L'intersyndicale des routiers dénonce le dumping social dans ce secteur très concurrentiel. Les routiers ont été exclus de l'accord européen qui restreint le recours aux travailleurs détachés. Des actions ont aussi été menées à la frontière avec l'Italie et l'Espagne.
Travailleurs détachés : les routiers en colère organisent des blocages aux frontières
Aux frontières avec la Belgique et l'Italie, des routiers organisent ce mardi 21 novembre des blocages pour protester contre l'exclusion du transport routier de la nouvelle directive européenne sur le travail détaché. Un compromis accepté par Emmanuel Macron.
Pas de régime spécial pour les camions. Les routiers européens se mobilisent ce mardi 21 novembre pour protester contre l'exclusion du transport routier de la nouvelle directive européenne sur le travail détaché. En France, une cinquantaine de routiers bloquaient au petit matin l'accès du tunnel du Fréjus en Savoie, axe de circulation majeur entre la France et l'Italie. Dans le Nord, d'autres routiers ont mené une opération escargot sur l’autoroute A22, à la frontière avec la Belgique.
"On ne veut pas que les routiers soient les esclavagistes de la route. Quand les gens sont sur le sol français, ils doivent avoir les mêmes droits. Quand ils viennent travailler ici pour deux fois moins cher que nous, on a du mal à garder son boulot", a expliqué à l'AFP Antoine Fatiga, de la CGT. D'autres mobilisations étaient attendues dans la journée aux frontières françaises à l'appel de l'intersyndicale des routiers (CFDT, CGT, FO, CFTC, CGE-CGC). Cette journée s'inscrit dans le cadre d'une semaine de mobilisation initiée par l'ETF, fédération européenne des travailleurs des transports.
Encadré par une directive européenne de 1996, le détachement permet à une entreprise européenne d'envoyer temporairement ses salariés en mission dans d'autres pays de l'UE, en n'appliquant que le noyau dur de leur réglementation (Smic, conditions de travail) tout en continuant de payer les cotisations sociales dans le pays d'origine. Pour obtenir un compromis au sein de l'UE, la France a accepté en octobre d'exclure le transport routier de la directive révisée sur le travail détaché. Pour ce secteur hyper-concurrentiel, l'ancien texte continuera de s'appliquer jusqu'à la réforme du "paquet mobilité" dédié à la profession.
En 2016, pour la deuxième année consécutive, le nombre de travailleurs détachés en France a fortement progressé (+23,8%), pour atteindre le total de 354.151 salariés, selon des chiffres de la Direction générale du Travail consultés lundi par l'AFP, confirmant une information des Echos. En 2015, 286.025 travailleurs détachés avaient été déclarés à l'administration française, soit déjà une progression de 25% par rapport à l'année précédente. Ils étaient 26.466 en 2005. Cette année, la Direction évoque une "augmentation significative" mais "à prendre avec précaution" en raison d'une "meilleure connaissance des formalités par les entreprises, en lien avec" des contrôles renforcés, et de l'ouverture d'un téléservice.
Cinq régions "enregistrent le plus de déclarations de détachement" : le Grand-Est (56.343 salariés), PACA (49.494), Auvergne-Rhône Alpes (47.472), Hauts-de-France (42.897) et Ile-de-France (36.448). Par secteurs, l'intérim (22% des déclarations) est passé devant le BTP et l'industrie (18% chacun). Quant aux pays déclarant le plus de salariés détachés en France, il s'agit en 2016 de l'Espagne (17.438 déclarations), du Portugal (15.869 déclarations), de l'Allemagne (14.709 déclarations) et de la Pologne (14.624 déclarations).
Parallèlement, les contrôles pour lutter contre la fraude au détachement se sont accentués. L'inspection du travail a effectué 15.960 interventions en ce sens en 2016. 453 amendes ont par ailleurs été infligées pour un montant de 2,4 millions d'euros et neuf arrêtés préfectoraux de fermeture d'établissement ou d'arrêt d'activité ont été recensés pour sanctionner des fraudes au détachement relevant du travail illégal, selon la Direction générale du Travail.
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SOURCE : le site de la CFDT
EXTRAITS
Socle européen des droits sociaux : Une promesse à tenir
Publié le 21/11/2017
Il se passe quelque chose en Europe. Comme un frémissement social. L’an passé, la Commission européenne répondait en partie aux revendications syndicales avec le plan d’investissement Junker. Bien qu’insuffisant, il constituait un premier pas vers une « Europe sociale triple A », selon les mots du président de la Commission. Le 23 octobre dernier, nouvelle avancée : les ministres des Affaires sociales et du Travail des vingt-huit États membres sont parvenus à un premier accord en vue de réviser la directive sur le travail détaché. Un texte là encore insuffisant, qui exclut le secteur du transport et reste au milieu du gué sur les protections apportées aux travailleurs détachés. Mais qui montre la capacité de l’Europe à aller, certes à trop petits pas, dans le bon sens.
Ce 17 novembre en Suède, l’Europe sociale a fait un nouveau pas en avant. Le sommet social de Göteborg, le premier depuis vingt ans, a vu l’ensemble des chefs d’État et de gouvernement proclamer la déclaration sur le socle européen des droits sociaux.
La relance du processus de convergence sociale
C’est l’aboutissement d’une initiative lancée par la Commission européenne en mars 2016, qui a fait l’objet d’une consultation publique à laquelle le mouvement syndical européen, dont la CFDT, a activement participé. L’objectif assigné à ce socle était de relancer le processus de convergence sociale au sein du marché unique mais aussi de réconcilier les citoyens avec une Union européenne apparue comme très libérale ces dernières années.
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