Un voyage compromettant pour les syndicats consentants à l'exception de la CGT : celui de Muriel Pénicaud en Suisse et au Danemark

Publié le par FSC

A travers  ce fait se révèle la totale  hypocrisie de ceux qui pour justifier leur refus de l'action collective contre l'actuel loi travail XXL invoquent l'indépendance syndicale.

N'est-ce pas la CFDT?

Car une chose serait d'aller voir de manière indépendante comment fonctionne en Suisse et au Danemark le système d'apprentissage,

AUTRE CHOSE est de s'embarquer dans les valises de la ministre du travail pour une telle démarche, à l'heure où s'engagent de prétendues concertations d'ailleurs sur le sujet.

Les justifications de ceux qui ont accepté cette compromission sont dérisoires et seule la CGT qui a refusé l'offre a fait preuve d'une attitude digne de la vocation de défense des travailleurs.

 

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Les dessous du voyage de Muriel Pénicaud en Suisse et au Danemark

SOURCE : L'Opinion

LA SEMAINE DERNIÈRE, Muriel Pénicaud a emmené patronat et syndicats en visite en Suisse pour y découvrir le système d’apprentissage très poussé et au Danemark pour étudier le modèle souvent cité en exemple de la formation professionnelle.

Avant de mener d’ici quelques jours, la concertation et la négociation sur ces deux sujets phares de la réforme du modèle social, la ministre du Travail a innové en mettant sur pied cette « learning expédition ».

Tous ont répondu présent à l’exception de la CGT, qui y voyait une compromission. « Nous n’avons pas été instrumentalisés, se défend un syndicaliste. Preuve en est, quand le fonctionnaire du ministère du Travail danois nous a vanté, devant la ministre, le bienfait des contrats aidés pour les chômeurs de longue durée, on a bien vu que ce n’était pas prévu… C’était drôle. »

De l’avis de la plupart des participants, ce voyage a été utile. Notamment pour se rendre compte que les systèmes ne fonctionnent bien que lorsque les entreprises sont au coeur du dispositif.

En Suisse, l’apprentissage est une telle filière d’excellence que les entreprises doivent être certifiées par leurs pairs, avant de recevoir des apprentis. Et au Danemark, ce sont les branches pro- fessionnelles qui définissent en amont les besoins en compétences de leur secteur, elles construisent les filières et les cursus… Les administrations ne sont que des chambres d’enregistrement.

Une voie vers laquelle le gouvernement semble décidé à aller. « Cela suppose que les branches professionnelles soient en capacité de le faire, ce n'est pas le cas aujourd'hui », reconnaît un membre patronal participant au voyage.

Cela signifiera aussi pour l’Education nationale une véritable perte de prérogatives. Pouvant entraîner de nombreuses suppressions de postes. Muriel Pénicaud avait cependant pris soin de proposer à des membres du cabinet de Jean-Michel Blanquer d’être dans la délégation.

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