Raffinerie de Donges : reconduite de la grève!

Publié le par FSC

Raffinerie de Donges : reconduite de la grève!

Malgré les manoeuvres de la direction et l'intox médiatique, la grève a été reconduite ce vendredi après-midi à Donges!

Et où on voit comment les directions patronales entendent utiliser les referendum d'entreprise!

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France info

95% des salariés grévistes ont voté vendredi après-midi en faveur de la reconduction de la grève illimitée qui touche la raffinerie Total de Donges, près de Saint-Nazaire, rapporte France Bleu Loire Océan. Près de 200 salariés ont participé à ce vote lors de l'Assemblée générale.

 

La raffinerie, à l'arrêt depuis 15 jours en marge du mouvement de contestation contre la loi Travail, restera donc improductive au moins jusqu'à mardi, date de la prochaine Assemblée générale.

Jeudi, la direction de la raffinerie avait pour sa part organisé une consultation à l'issue de laquelle 94% des 358 votants s'étaient prononcés en faveur du redémarrage de l'usine. La légitimité de ce scrutin était contesté par les syndicats, et notamment la CGT, qui l'avait qualifié de "sans valeur".

La raffinerie de Donges emploie 650 personnes.

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Ouest France

 

Total veut « redémarrer sans délai » la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique). Une majorité du personnel votant s'est prononcée pour la reprise de l'activité.

« Le résultat est sans ambiguïté puisque 94% des votants souhaitent reprendre l'activité à la raffinerie de Donges » , a indiqué la direction du groupe pétrolier au sujet de la consultation du personnel qu'elle a organisée mercredi et jeudi pour savoir si les salariés du site soutenaient ou pas une reprise de l'activité. Sur un total de  650 employés, 358 ont participé au vote.

« L'étape d'après, c'est de se remobiliser avec le personnel pour redémarrer sans délai la raffinerie. La direction générale de Total appelle à la reprise du travail », a-t-elle ajouté. Concrètement, cela signifie que des consignes de redémarrage vont être données. Il faut de trois à cinq jours pour relancer une raffinerie arrêtée. La direction de la plateforme avait déploré vendredi, après l'appel de la CGT à un mouvement de grève illimité, une décision prise unilatéralement par le syndicat. Elle a dit avoir organisé la consultation à la demande de salariés de Donges.

Pour la CGT, un redémarrage de la raffinerie n’est pas du tout à l’ordre du jour. « C’est un coup de bluff de la direction, estime le syndicaliste Christophe Hiou. Si les salariés travaillant dans les bureaux sont pour une reprise de l’activité, ceux qui sont à la production sont majoritairement contre. »

Sur 358 votants, 337 se sont prononcés pour la reprise du travail, 18 contre et 3 ont voté blanc ou nul.

« C'est un vote démocratique, ouvert à tous, à bulletin secret et sous le contrôle d'un huissier de justice », a assuré la direction. Trois autres raffineries de Total (Normandie, Grandpuits et Feyzin), sur les cinq opérées par le groupe en France, restaient complètement arrêtées jeudi. Celle de La Mède (Bouches-du-Rhône) tournait elle à 80% de ses capacités, avec des expéditions de carburant par oléoduc.

La France compte au total huit raffineries.

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La direction de Total prend ses rêves pour des réalités

Mais les grévistes de la CGT ne l'entendent pas de cette oreille. Une assemblée générale sur la poursuite de la grève est prévue ce vendredi après-midi et jusque-là, pas question de redémarrer des installations prévient Fabien Privé-Saint-Lanne, le délégué CGT de la raffinerie : "la direction de Total prend ses rêves pour des réalités. Sur la consultation qui a été organisée, ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a deux endroits dans le monde où on trouve des résultats d'une telle hauteur, c'est en Corée du Nord et à Donges !" dit-il froidement. "Nous ne prenons absolument pas au sérieux ce scrutin qui a été effectué dans l'intimidation. C'est une nouvelle étape dans la volonté de tendre les relations entre les salariés que vient de franchir la direction de Total."

Les salariés grévistes sont entre 75 et 80% selon la CGT

Pour autant, pas question pour les grévistes d'empêcher ceux qui le veulent de venir travailler. "Nous ne l'avons jamais fait et nous ne le ferons pas", assure Fabien Privé-Saint-Lanne. "Deux choses l'une : soit il y a suffisament de salariés pour redémarrer l'installation et nous ne les en empêcheront pas, soit, comme nous le pensons, il y a une majorité de salariés grévistes. D'après notre consultation, les salariés grévistes sont entre 75 et 80%".

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Bien que les partisans de la grève ne représentent pas la majorité du personnel, ils sont majoritairement issus du secteur de production, a indiqué la CGT sur place, affirmant qu'il est donc impossible de redémarrer la production.

 

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